« Dimanche, ce sont les joueurs qui l'ont gagné, pas les entraineurs ! » - Serge Forcier
Par Jean Doyon

Depuis une semaine, on ne parlait que de l'effet Richard Martel, ce qui a créé une certaine attention médiatique, mais dans tout ce branle bat de combat, on a peut-être oublié celui qui finalement a été chercher la série contre l'équipe championne, soit l'entraineur-chef des Éperviers Serge Forcier.

Lorsque Stéphane Roy en est venu à la conclusion qu'il serait plus utile au centre que derrière le banc des Éperviers, Serge Forcier s'est amené à la barre de l'équipe soreloise, et il a littéralement redressé la situation vers une fiche positive.

Pratiquement dans l'ombre, Forcier a travaillé sur la confiance de ses joueurs depuis qu'il est en poste.  Les joueurs eux, l'ont bien servi jusqu'à maintenant.

Y croire jusqu'à la fin

En entrevue avec le Semipro Magazine, Serge Forcier analysait la dernière série qu'il venait de vivre.  « J'avais demandé aux gars d'y croire jusqu'en dernier, et c'est ce qu'ils ont fait ! », déclarait-il.  « Ce n’est pas parce qu'ils (Les Marquis) ont changé de coach qu'ils sont devenus meilleurs.  Le 7e match fut à l'image de la série, personne n'a déclassé personne.  Même quand c'était Francis qui était là, c'était toujours par un point.  On a joué avec émotion et c'est ça qui nous a conduits vers la victoire »

Le pilote des Éperviers a quand même eu une petite chaleur quand le gardien Karel St-Laurent s'est blessé au cours du match #5.  Mathieu Dugas est venu en relève et s'est surpassé surtout dans la dernière rencontre.  « Et n'oubliez pas que ça faisait deux mois qu'il n'avait pas gardé les buts.  Il est arrivé dans un match très serré, et c'était comme envoyer un homme à l'abattoir... "Envouèye mon grand... débrouille-toé !".  Il fallait qu'il aille en chercher une et ce fut le 7e match. »

Il mentionne que dans une série 4 de 7, c'est quatre victoires qu'il faut aller chercher pour remporter la série.  « Je trouve que les gens se découragent vite.  C'était 3 à 1 pour nous et eux ils ont nivelé, et là c'était fini dans l'opinion publique ... over !  Faut se rappeler que les Marquis étaient premiers et que nous, on a terminé 6e.  Personne ne nous donnait gagnants !  L'histoire était de virer le bateau de bord, de redonner confiance aux joueurs, et de leur dire qu'ils étaient bons avant, qu'ils le sont encore aujourd'hui et qu'ils le seront encore demain ! »

Les blessés

Au chapitre des joueurs manquants, les cas de Maxime Charron, Evgueni Nurislamov et de Karel St-Laurent, sont tous évalués au jour le jour.  « Ils veulent tous revenir au jeu rapidement, ils ont même été du voyage à Jonquière pour être traités par la thérapeute Jennifer. »

Pour l'honneur de Francis Breault

Serge Forcier a tenu à faire une déclaration pour l'honneur de Francis Breault.  « L'une des raisons pourquoi je voulais absolument gagner cette série-là, c'est pour Francis Breault.  On l'a mis à la porte comme un chien et c'aurait été son successeur qui aurait eu tout le mérite ?  Non !  Je pense qu'on ne devait pas mettre dehors un coach en plein milieu d'une série.  Il a dirigé à Sorel et les joueurs non plus n'ont pas apprécié cette décision.  Ce n'était pas à cause de lui que l'équipe perdait.  Il y avait des joueurs en avant de lui qui étaient là pour jouer.  Et si c'est encore des joueurs qui l'ont poussé dehors, bien je suis encore plus fier de les avoir battus et leur montrer que ça ne se fait pas ! », a déclaré Serge Forcier.

« C'est pour préserver l'honneur de Francis Breault que je suis encore plus content d'avoir gagné ! »

Une première finale pour Forcier

L'entraineur des Éperviers vivra sa première finale en tant qu'entraineur-chef dans la LNAH, vendredi contre Rivière-du-Loup  « Oh oui, pi je veux ma bague de la Coupe ! », déclarait-il avec humour. 

« Les 3L n'ont pas fini 2e au classement avec juste un point de différence avec Jonquière, pour rien.  C'est dans le même style; des gros bonshommes, ça patine, une belle équipe, l'aréna est plein..., ce sera une série dans le même style que la précédente.  Faut en gagner quatre !  L'important est d'aller en chercher au moins une à leur domicile pour obtenir l'avantage de la glace. », concluait-il.