BENJAMIN CASAVANT : LE MARQUEUR NATUREL

Par Éric Veilleux

Un vieux dicton du monde du hockey suggère qu’on ne peut enseigner à un joueur à marquer des buts. Ça tombe bien pour le Viking de Trois-Rivières puisque son dernier choix de première ronde sait très bien comment faire bouger les cordages des filets adverses.

LE COMMENCEMENT

Natif de Saint-Hyacinthe, Benjamin Casavant a fait ses classes en jouant pour les équipes de hockey mineur de son patelin. Après son stage Bantam AA où il portait les couleurs de la région du Richelieu, l’attaquant continua son développement près de chez lui avec les Gaulois du Collège Antoine-Girouard. Âgé de 16 ans seulement, Casavant obtenait alors un avant-goût de la LHJMQ prenant part à deux rencontres avec les Huskies de Rouyn-Noranda. Il fut ensuite retourné aux Gaulois avec qui il compléta sa dernière saison. ''J’avais eu de bonne saisons Midget même si on n’a pas gagné. C’est de beaux souvenirs parce qu’on avait une belle gang de gars et de bons coachs.''

LE HOCKEY JUNIOR

Ayant passé des Huskies au Rocket durant sa dernière saison Midget, l’ailier quitta le milieu familial à 17 ans pour s’établir sur l’Île-du-Prince-Édouard. Il commença à noircir les feuilles de pointages dès la saison 2008-2009 où il marqua 39 buts et récolta 80 points ! ''Le hockey y était un peu moins populaire qu’au Québec mais ca été le fun là-bas. Le monde était gentil et j’ai eu la chance d’apprendre mon anglais.''

Ses prouesses ont attiré l’attention de différentes équipes québécoises dont les Cataractes de Shawinigan qui ont tenté avec succès d’obtenir ses services. '' C’était le fun de jouer là-bas ! Quand tu as de bons co-équipiers, la saison passe vite !'' Malgré trois saisons consécutives de 30 buts, le gros attaquant changea encore d’adresse l’été suivant, passant aux Foreurs de Val d’Or. Il marqua d’ailleurs 34 buts en 57 parties dans l’uniforme abitibien.

L’AVENTURE FRANÇAISE

Au terme de sa carrière junior, le choix de septième ronde des Capitals de Washington s’envola pour l’Europe. Il y disputa une saison dans l’uniforme des Dauphins d’Épinal de la ligue Magnus. '' Le jeu était rapide à cause de la grandeur de la patinoire mais ce n’est pas du tout la même game qu’ici. Ça ne frappait pas et c’était pas mal différent. Même si je suis resté juste un an je suis quand même content d’avoir essayé l’expérience.''

LE RETOUR EN MAURICIE

L’idée d’un retour au hockey québécois a commencé à germer dans la tête de Benjamin avant même que le Viking ne le sélectionne en première ronde du dernier encan. ''L’an passé je suis allé voir une partie à Sorel durant les demi-finales et j’ai trouvé que c’était du très bon hockey. Les gars que je connais qui jouent dans la ligue m’avait dit que ça avait pas mal changé et ils avaient raison !''

Interrogé à savoir ce qu’il compte apporter à la formation trifluvienne, l’attaquant de puissance répond : '' Je suis un gros bonhomme offensif qui aime jouer en avantage numérique et aller travailler devant et autour du filet. Je ne suis pas le plus grand patineur mais je suis confiant de pouvoir faire ma place ! ''