Le temps est venu de séparer les hommes des enfants!
Les Marquis débutent leur tournoi printanier ce vendredi au Palais des Sports…

JONQUIÈRE, mercredi le 10 avril 2013. –  Ça y est! Après une longue saison de quarante parties, parsemé de bons moments et de moins bons, les Marquis de Jonquière sont fins prêts à entamer leur parcours éliminatoire. Reposé et à la fois anxieux de débuter, les Jonquiérois comptent bien reprendre là où ils avaient laissé à la fin de la saison.

Deux semaines. C’est ce qu’ont eu Dean Lygitsakos et sa bande pour se préparer en vu de cette excitante et attendue série qui approche. Durant cette période, les Jonquiérois en ont profité pour discuter de stratégie, d’y aller de quelques entraînements, en plus de quelques réunions d’équipe et individuelles. Chez la plupart des équipes du circuit, cela ne s’avère pas un luxe. Mais chez les Marquis, ça vaut son pesant d’or sachant que les entraînements sont drôlement rares en raison de l’éloignement des joueurs.

Ironiquement, le pilote de la formation croisera sur son parcours une organisation qu’il connait bien, tout comme les Laliberté, Roch, Marcotte, Parker, Hyacinthe, Verreault, Bernier et Poirier qui ont déjà revêtit l’uniforme trifluvien. ‘’ C’est certain que c’est toujours spécial. Je crois fermement que c’est la série que les amateurs voulaient voir. J’ai beaucoup de respect pour le Caron & Guay. Ils ne sont pas des négligés, puisque leur fiche est due en large partie à une absence prolongée de leur gardien numéro un à un moment dans la saison. En santé, toute la ligue sait que ce club-là mérite le respect ‘’, de déclarer de prime abord Lygitsakos.

Les deux formations comptent sur plusieurs joueurs de qualité. De gros canons qui peuvent exploser à tout moment. Si les Jonquiérois ont terminé la saison avec la deuxième meilleure offensive du circuit, c’est tout le contraire du Caron & Guay qui a terminé la campagne au dernier échelon avec une moyenne d’un peu plus de trois buts marqués par rencontre. Mais comme le dicton le veut bien, les séries c’est une nouvelle saison.

Une chose est certaine, on aura droit à une demi-finale intense, émotive et robuste. Inutile de mentionner que les deux équipes cohabitent à l’intérieur d’une intense rivalité. Vrai que les deux organisations se respectent mutuellement, mais vrai aussi que de l’un coté comme de l’autre, ils ne se feront pas de quartier sur la glace. C’est donc dire que les coups d’épaule, les escarmouches et les mêlées devraient être nombreuses tout au long de cette série. Les Trifluviens ont terminé la campagne étant la formation la plus punie du circuit, avec une moyenne de 36 minutes de punition par rencontre. Chez les Marquis, on est équipé pour veiller tard.

Comment réagiront les Jonquiérois après deux semaines sans avoir disputé de rencontre? C’est à voir, mais chose certaine, ils ont terminé le calendrier régulier sur un momentum exceptionnel ayant remporté neuf des dix dernières rencontres. De plus, les Marquis compteront sur le retour au jeu du meilleur défenseur de la LNAH, Bruno St-Jacques, lui qui a raté les dix derniers matchs de sa formation. ‘’ Bruno est fin prêt. Il volait sur la glace lors de nos entraînements. C’est une grosse carte de plus dans notre jeu ‘’, laissait sous-entendre l’entraîneur jonquiérois.

‘’ Je ne suis pas un admirateur de la formule du laissez-passer, mais j’étais en accord cet été que c’était la meilleure solution dans une ligue à sept équipes. Avec cette réalité, nous avons eu la plus belle préparation possible. Les joueurs se sont investis et je les sens prêts. Ça fait beaucoup trop longtemps qu’on attend la chance de jouer, on est fébrile! Cette équipe a été bâtie pour les séries. Mais ça ne se gagnera pas sur papier, mais bien sur la glace. L’équipe qui travaillera le plus fort l’emportera. Tous ceux qui suivent le hockey savent que c’est au printemps que l’on reconnait les vrais ‘’, de clore le grand manitou des Marquis qui a bien hâte que cette série débute.

Olivier Charpentier