« Je suis un fan de la LNAH » - Bobby Dollas

16 janvier 2006 - C'est la 3e fois que je fais une entrevue avec le défenseur étoile du Mission, Bobby Dollas, et à chaque fois c'est un plaisir, à chaque fois c'est intéressant, il est intelligent, mais surtout, il parle avec son coeur, et c'est ce qui le rend attachant. Bobby Dollas, dont le français parlé s'améliore d'une fois à l'autre, n'a pas hésité un seul instant à remettre l'équipement, lorsque son rôle d'entraîneur-chef à Laval fut terminé.

Et d'ailleurs, on le sent heureux avec le Mission. Heureux de pouvoir jouer encore, heureux de pouvoir être un défenseur à nouveau, heureux d'être à 40 ans une vedette du Mission. « Ma vision du jeu est bonne et mon goût de jouer est revenu rapidement avec les mises en échec, les punitions, le jeu défensif, etc.. Juste mon cardio que je dois améliorer et mon lancer aussi. C'est peut-être un peu normal, ça fait 4 mois que je fais juste siffler lorsque je suis sur la patinoire.», commentait Dollas avec humour.

« Je crois être en mesure d'être plus rapide d'ici un mois. L'an dernier, j'étais trop maigre, mais cette année, je veux garder mon poids et ma force afin d'être plus solide. L'équipe va bien, on parle beaucoup et on communique ensemble, on travaille en équipe ici. Je pense qu'une équipe gagnante doit travailler en équipe dans cette ligue. Lorsque je suis revenu à Sorel, la direction et des joueurs m'ont demandé de parler un peu plus dans la chambre, d'exercer mon leadership. J'ai dit que si c'est pour gagner des matchs, je vais faire ce qu'il faut faire, et si l'équipe gagne tout le monde est content »

Comme un vieux reflexe d'un journaliste à un entraîneur d'une équipe de hockey, il fallait lui demander comment il expliquait la bonne séquence du Mission au cours des dernières rencontres ? « Lorsqu'on joue le système comme il le faut, pas trop passif, recule pas trop, rentre pas trop et que l'on pense avec notre tête, c'est très facile de gagner. Mais, quand on oubli notre rôle, que l'on manque des mises en échec, que l'on créer des revirements, c'est là que ça coûte des matchs, spécialement dans cette ligue. Ça va vite maintenant dans cette ligue, il y a de très bons joueurs. De mon côté, je m'habitue avec le règlement de la ligne rouge, je n'avais jamais joué sans la ligne rouge de toute ma carrière. Je vais être obligé de pivoter d'une autre manière, c'est pas facile, spécialement lorsque l'équipe perd par un but ou que c'est serré, faut toujours regarder en arrière.»

Et pour un instant, Dollas s'est fait ambassadeur de la LNAH en déclarant : « J'adore le hockey de la LNAH, c'est du bon hockey, de belles passes, de belles mises en échec, c'est du vrai hockey. Ce n'est plus comme il y a 3 ou 4 ans, lorsque j'ai commencé dans cette ligue, c'était du "dump and chase", "bang, bang, bang", des batailles partout, même dans les estrades. Maintenant, c'est du vrai hockey. Tu peux payer 100-150 $ pour aller voir les Canadiens, et tu peux payer 15$ pour venir voir notre ligue et je suis sûr que tu va aimer ça ! Je serais un fan de la LNAH ! Il y a du talent, des bons joueurs, de bons gardiens, la ligue est de plus en plus sérieuse, C'est un plaisir pour moi de jouer dans cette ligue ! »

Jean Doyon
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